Leçon 3 : L’éclairage du sujet

La question de la lumière, de son placement et de son intensité, est essentielle. La façon dont la lumière tombe sur la fleur, ses zones d'ombre et de lumière, va révéler ses formes, ses volumes et ses textures. Ainsi, la lumière s'impose comme un élément essentiel de la composition pour l'artiste.

1. La lumière naturelle en croquis d’extérieur 

Lorsque vous vous lancez dans un croquis en pleine nature, sachez que la lumière naturelle est votre meilleure amie ! Elle vous aide à voir clairement les formes, les dimensions et les orientations de ce que vous dessinez, ce qui est idéal pour une première étape d’observation. Pour capturer les couleurs véritables, pensez à créer un nuancier. Cela vous permettra de mieux comprendre les différentes teintes que vous voyez. Cependant, attention au plein soleil ! Il a tendance à faire briller les couleurs et peut rendre votre vision un peu difficile. Essayez de trouver un endroit où la lumière est douce et diffuse.

Quand vous dessinez une fleur à l’aquarelle, commencez par bien la positionner sur votre feuille. Ensuite, posez-vous une question importante : souhaitez-vous représenter la fleur avec ses couleurs naturelles ou préférez-vous jouer avec les ombres et les lumières pour donner du relief ? La lumière naturelle crée des zones d’ombre et de lumière qui peuvent vraiment faire ressortir la forme de la fleur. Gardez à l’esprit que la lumière du soleil change rapidement. C'est pourquoi il est essentiel de travailler vite pour capturer ces contrastes, ou de vous concentrer sur un seul motif sans tout mettre en couleur.

Enfin, si vous le souhaitez, vous pouvez commencer par un simple dessin de contours. Cela vous aidera à reconnaître les différentes parties des plantes. Nous aborderons plus tard les bases du dessin en volume et du dessin de contours, mais sachez que l’exercice du croquis rapide est une étape clé pour bien comprendre ces deux techniques.

 
2. La lumière du jour en atelier ou studio 

La lumière naturelle varie tout au long de la journée, créant différentes ambiances qui peuvent changer la réalité des végétaux. On préfèrera dessiner un sujet (fleur, plante, fruit…) avec une lampe à lumière du jour. Ces lampes, qui peuvent être plus ou moins sophistiquées et parfois équipées d'une loupe grossissante, sont particulièrement précieuses en hiver ou par temps de pluie, lorsque la lumière naturelle est moins disponible.

Dans un environnement comme un atelier, il est recommandé d'utiliser une lampe à lumière du jour pour imiter au mieux la lumière naturelle. Pour obtenir un éclairage uniforme, choisissez une lampe avec des tubes LED ou des néons à spectre complet. Ces lampes respectent les vraies couleurs et vous permettent d'étudier votre sujet, comme une fleur, avec précision, tout en évitant les ombres indésirables qui pourraient fausser votre perception.

En outre, la lumière artificielle concentrée peut mettre en valeur certains aspects de la fleur, selon l'angle sous lequel elle est dirigée. En jouant avec une source lumineuse mobile, vous pourrez observer comment la lumière modifie la perception des formes et des couleurs. Cela est très utile pour apprendre à représenter la profondeur et le volume dans vos dessins. Avant de positionner votre éclairage, posez-vous la question : "Qu'est-ce que je souhaite mettre en évidence dans mon dessin botanique ?" Cela vous aidera à orienter votre éclairage de manière efficace.

 
3. La lumière éclaire la fleur de côté

 
C’est une méthode classique et efficace pour débuter. Placez votre source lumineuse en oblique, à gauche (pour un droitier) ou à droite de votre fleur. Cette position crée des ombres portées qui mettent en valeur le relief des pétales, des étamines ou du calice. Observez comment la lumière accentue certains volumes tout en laissant d’autres dans l’ombre. 
Les zones sombres apportent du contraste, rendant votre dessin plus vivant. En travaillant ainsi, vous apprenez à distinguer les différentes masses et à jouer avec les valeurs pour donner du volume à votre représentation.

 
4. La lumière éclaire la fleur de face

 
Pour mettre en valeur la face visible de la fleur, placez la lumière directement devant elle. Cela permet de bien voir les détails de l’intérieur de la corolle, des étamines ou des pistils. La lumière frontale éclaire uniformément la surface, mais il est aussi important d’ajouter des ombres stratégiques pour donner du relief. 
Les zones d’ombre, placées judicieusement, aident à faire ressortir la forme et la profondeur. C’est une technique idéale pour souligner l’ouverture de la fleur ou ses détails intérieurs, tout en conservant une lecture claire du sujet.

 
Conclusion

Observer la lumière, c’est avant tout apprendre à voir en profondeur. C’est en étudiant comment la lumière joue sur la forme de la fleur que l’on peut mieux la représenter. N’hésitez pas à renouveler ces exercices avec différentes fleurs et sous divers éclairages, car c’est en pratiquant régulièrement que vous développerez votre sensibilité et votre technique. 

La prochaine étape sera d’aborder les mesures et proportions, pour continuer à perfectionner votre art botanique. Bonne observation et bon dessin !